Stabilité des sols ¶
En de nombreux endroits, la végétation contribue fortement à la protection contre les dangers naturels. Nous étudions l’influence des plantes hôtes et de leurs champignons mycorhiziens sur la stabilité des sols.
La forêt protège des dangers naturels: elle peut éviter le départ des avalanches, ralentir les chutes de pierres et stabiliser les versants raides. Mais les arbres ne sont pas les seuls à protéger le sol de l’érosion et des glissements. D’autres plantes des prairies et des pâturages consolident le sol avec leurs racines, le recouvrent en superficie avec leurs organes aériens, tandis que leurs branches et leur feuillage freinent l’énergie d’impact des précipitations et protègent la surface du vent. Elles diminuent ainsi la propension du sol à l’érosion. Grâce à leurs racines, les plantes étayent les matériaux du sol. Elles prélèvent également de l’eau, ce qui abaisse le danger de saturation et de glissements. Pour que les plantes puissent remplir ces fonctions, elles doivent croître, ce qui est loin d’être évident dans des conditions topographiques adverses sur les sols prônes à la désertification et les versants susceptibles de glisser.
Nos recherches ont pour but de quantifier la contribution de la végétation en général et des racines en particulier à la stabilité des sols et des versants. Nous sommes notamment intéressés par les fonctions et l'impact des champignons symbiotiques (mycorhiziens) des plantes utilisées pour la stabilisation. Pour que les effets biologiques de la stabilisation puissent alimenter de manière complète et adaptée les calculs de sécurité et les analyses de risques, nous utilisons un nouveau concept de mécanique des sols. Il ne se contente pas de tenir compte des paramètres de résistance au cisaillement, mais aussi des propriétés du matériau du sol qui peut augmenter de volume par ameublissement sous l’influence des forces de cisaillement.