Année hydrologique du 1er octobre 2020 au 30 septembre 2021
Flash hiver (Date de référence: 30 mars 2021) ¶
Hiver neigeux et beaucoup d’accidents d’avalanche ¶
Résumé
L’hiver 2020/2021 était plus neigeux que la moyenne pluriannuelle, surtout en dessous de 2000 m. Tant les sommes de neige fraîche que les hauteurs de neige étaient supérieures aux données moyennes, sauf sur l’ouest du Plateau. À basse altitude, les quantités de neige étaient les plus exceptionnelles dans le val Poschiavo et la vallée grisonne du Rhin.
Dès le début de l’automne, il y avait souvent de la neige à haute altitude sur les pentes exposées au nord. Dans l’ouest et le nord, ce manteau neigeux était mince et des couches fragiles, qui se sont formées au cours du mois de novembre sec, ont longtemps donné lieu à des déclenchements d’avalanches. Uniquement dans le sud, la neige tombée en automne était déjà recouverte début décembre de couches de neige si épaisses que des avalanches ne pouvaient guère être déclenchées dans la neige ancienne. En raison des fréquentes chutes de neige en décembre et janvier, la situation avalancheuse était constamment critique. Au milieu et à la fin du mois de janvier ainsi qu’à la mi-mars, de grandes quantités de neige sont tombées dans le nord. Au cours de deux périodes avalancheuses marquées en janvier, il y a eu de nombreuses grandes et très grandes avalanches spontanées et, fin janvier, même localement des avalanches spontanées extrêmement grandes. Le 29 janvier, un très fort danger d’avalanche (degré 5) devait être annoncé dans certaines régions. Le mois de février s’est avéré plutôt sec et très doux. Si, au début, la neige ancienne proche du sol était encore susceptible de se décrocher, surtout dans les Grisons, le danger d’avalanche de neige sèche diminuait. Des avalanches de glissement ont eu lieu localement dès décembre et janvier, et davantage en février. A cause de l’épais manteau neigeux, elles atteignaient parfois une très grande ampleur. Sur les pentes ensoleillées, la situation avalancheuse était printanière à partir de la mi-février avec à chaque fois des conditions favorables le matin et une augmentation du danger d’avalanche de neige mouillée et de glissement en cours de journée. La première période avec des avalanches de neige mouillée sur les pentes ensoleillées jusqu’à haute altitude a été enregistrée au cours de la dernière semaine de février. A partir de la mi-mars, l’hiver est revenu avec des chutes de neige jusqu’à basse altitude dans le nord et l’ouest et une situation avalancheuse critique en altitude, tout particulièrement en Valais et dans les Grisons. Les avalanches se décrochaient alors plus souvent dans des couches fragiles proches de la surface. Fin mars, la situation avalancheuse était à nouveau printanière.
Jusqu’au 30 mars, 318 avalanches ayant touché des personnes ou provoqué des dégâts matériels avaient été signalées. Le 30 mars, le nombre de 215 avalanches impliquant des personnes était environ deux fois plus élévé que le nombre normal. Au total, jusqu’au 30 mars, 27 personnes avaient perdu la vie dans des avalanches, ce qui est nettement plus que la moyenne pluriannuelle de 18 décès à fin mars.
Aspects typiques de l’hiver 2020/2021 ¶
La neige tombée au début de l’automne forme un fondement fragile du manteau neigeuxLa neige tombée au début de l’automne forme un fondement fragile du manteau neigeux
En octobre, il a neigé abondamment dans le sud et dans l’est; fin octobre, parfois même jusqu’à moyenne altitude. À haute altitude, le manteau neigeux était souvent continu. Grâce aux basses températures, les domaines skiables de haute altitude pouvaient déjà entamer la saison dès la mi-octobre. Au-dessus de 2600 m, la situation avalancheuse était déjà hivernale avec localement des départs d’avalanches, tout particulièrement pendant les chutes de neige. En novembre, le temps était sec, ensoleillé et doux. On n’a pratiquement plus signalé d’avalanches. Sur les pentes à l’ombre, le mince manteau neigeux et plus particulièrement la surface neigeuse subissaient toutefois une métamorphose constructive et formaient souvent fin novembre un substrat fragile pour de nouvelles chutes de neige.
Hiver neigeux et avalancheux, fort et très fort danger d’avalanche
En décembre, il a d’abord neigé dans le sud et dans les régions intra-alpines, puis dans l’ouest et le nord. Après une pause dans les précipitations à la mi-décembre, il a à nouveau neigé sur une grande partie du territoire aux alentours du Nouvel An. Il neigeait temporairement jusqu’à basse altitude et il pleuvait parfois jusqu’à plus de 2000 m. Après plusieurs journées de temps sec, il y a eu une nouvelle succession de chutes de neige, parfois abondantes, depuis la mi-janvier jusque début février. Avec une hauteur de 4 à 5 m, la neige fraîche était la plus abondante sur la crête nord des Alpes. Mais également dans le Jura et sur le Plateau, le temps était vraiment hivernal avec beaucoup de neige.
En plein hiver, la situation avalancheuse était marquée par la neige fraîche, la neige soufflée et la neige ancienne fragile. Des couches fragiles étaient alors présentes non seulement à la base du manteau neigeux mais également dans sa partie centrale. La situation avalancheuse était très dynamique avec constamment et sur une grande partie du territoire un danger marqué d’avalanche (degré 3). Le degré de danger 4 (fort) avait été annoncé pour quelques journées en décembre, mais presque chaque semaine en janvier et jusque début février. Le 28 janvier et pendant la nuit du 28 au 29 janvier, un très fort danger d’avalanche (degré 5) était annoncé dans certaines régions du versant nord des Alpes, du Valais et des Grisons. De nombreuses avalanches se sont déclenchées spontanément, les phases les plus actives étant du 14 au 16 décembre ainsi que du 28 au 31 janvier. L’activité avalancheuse la plus élevée de cet hiver a été enregistrée le 28 janvier. Une activité avalancheuse aussi importante avait été atteinte pour la dernière fois le 4 janvier 2018. Par ailleurs, un grand nombre d’accidents d’avalanche ont eu lieu impliquant des adeptes des sports d’hiver, la plupart également en janvier. En Valais, dans les Grisons et en décembre également sur le versant nord des Alpes, les avalanches se décrochaient dans les couches fragiles de neige ancienne et atteignaient souvent une grande à très grande ampleur. Fin janvier, quelques avalanches extrêmement grandes ont en outre endommagé le sol et la forêt.
Sur le versant sud des Alpes, la constitution du manteau neigeux était meilleure et les chutes de neige étaient plus faibles. On y a dénombré nettement moins d‘avalanches.
Conditions printanières à partir de la mi-février
A l’exception du début du mois, le temps en février était sec, très doux, et pendant la seconde moitié du mois déjà printanier. Des vents violents de secteur sud ont donné lieu à des températures records, mais ils acheminaient également de la poussière du Sahara. Aux endroits où cette poussière s’était déposée sur la surface neigeuse, celle-ci était plus foncée, de sorte que la neige absorbait davantage de rayonnement solaire. Ces conditions amplifiaient la fonte de la neige sur les pentes ensoleillées. En février, le danger d’avalanche provenait surtout des couches de neige fraîche et de neige soufflée proches de la surface, mais dans les Grisons parfois de la neige ancienne fragile. Le danger d‘avalanche de neige sèche diminuait lentement et, à la fin de février, il était pour la première fois cet hiver partout faible (degré 1). Etant donné qu’il y avait encore beaucoup de neige à haute altitude, les conditions de randonnées étaient assez favorables. Le danger d’avalanche de neige mouillée et de glissement augmentait nettement en cours de journée, tout particulièrement pendant la dernière semaine de février. Sur les pentes ensoleillées, les avalanches de neige mouillée et de glissement ont été plus nombreuses. Les avalanches de plaque de neige mouillée se décrochaient superficiellement en de nombreux endroits, mais parfois aussi dans la neige ancienne humide proche du sol. En raison de l’épais manteau neigeux, les avalanches de neige mouillée et de glissement atteignaient parfois d’assez grandes dimensions. Localement et plus particulièrement dans les Grisons, des avalanches de plaque de neige mouillée ont été déclenchées par des adeptes des sports d’hiver.
L’hiver en mars avec un fort danger d’avalanche
Après la prédominance d’une situation avalancheuse favorable, l’hiver a effectué un retour à la mi-mars sur une grande partie du territoire. Dans le nord et l’ouest, il a neigé jusqu’à basse altitude. En raison des fortes chutes de neige en altitude, le danger d’avalanche a augmenté jusqu’au degré 4 (fort) dans certaines régions. Par la suite, il y a eu beaucoup d’accidents d’avalanche en Valais, dans la région du Gothard et dans les Grisons. Les avalanches se décrochaient généralement au niveau du passage de la neige fraîche vers l’ancienne surface neigeuse. Sur le versant nord des Alpes, l‘activité avalancheuse était nettement plus faible, car l’ancienne surface neigeuse y était recouverte d’une très grande épaisseur de neige fraîche atteignant 1 à 2 m et n’était donc plus susceptible de se décrocher. Dans le sud, la neige soufflée constituait le problème principal. Au cours de la dernière semaine de mars, le danger d’avalanche de neige sèche a diminué. En revanche, le danger d‘avalanche de neige mouillée augmentait à chaque fois en cours de journée, et nettement les derniers jours de mars.
Problème persistant de la neige ancienne
Par période de beau temps en hiver, du givre de surface peut se former. De plus, un mince manteau neigeux ou les couches de neige proches de la surface peuvent se métamorphoser en une couche meuble composée de grands cristaux anguleux. Lorsque cette surface fragile est recouverte de neige, elle peut être susceptible de se décrocher pendant des semaines et une rupture dans la couche fragile peut donner lieu à une avalanche. C’était également le cas cet hiver. Une autre couche fragile s’était formée au niveau d’une croûte de regel due à la pluie tombée en décembre jusqu’à haute altitude. Si des avalanches peuvent être déclenchées dans ce genre de couches fragiles plus profondes, on a affaire à ce que l’on appelle un «problème de neige ancienne». Les avalanches se décrochant dans la neige ancienne atteignent fréquemment une ampleur dangereuse, car leur épaisseur de rupture est plus importante et parce qu’elles s’étendent sur de plus grandes superficies que les avalanches qui se décrochent uniquement dans la neige fraîche et la neige soufflée. Le «problème de la neige ancienne» est particulièrement difficile à évaluer lorsqu’il s’agit de déterminer le degré de danger d’avalanche.
Cet hiver, le problème de la neige ancienne était persistant depuis début décembre jusqu’à la mi-février. Le sud faisait exception, car le fondement fragile du manteau neigeux y était dès décembre recouvert d’une épaisseur si importante de neige qu’il ne pouvait guère se décrocher. Début décembre, à part cette exception, toutes les régions étaient concernées, y compris les altitudes moyennes. Après cela, toujours en décembre, le problème de la neige ancienne se posait sur les pentes à l’ombre de haute altitude tout particulièrement dans l’ouest; puis en janvier, plus spécialement dans le sud du Valais et dans les Grisons. Dans le centre des Grisons et en Engadine, la neige ancienne était le plus longtemps susceptible de se décrocher et on a également observé des avalanches de plaque de neige mouillée avec rupture dans la neige ancienne.
Au cours de la seconde moitié du mois de mars, le problème de la neige ancienne était moins présent dans les couches proches du sol, mais davantage dans les couches proches de la surface. La plupart des avalanches se décrochaient au niveau du passage de la neige tombée en mars vers la surface neigeuse ancienne d’une constitution souvent défavorable. Elles se décrochaient parfois aussi dans le voisinage d’une croûte de regel, à laquelle la poussière du Sahara qui s’était déposée début février avait donné une couleur brune et autour de laquelle s’étaient formées des couches fragiles sous l’effet du temps sec pendant la première moitié de mars.
Avec l’humidification croissante du manteau neigeux à haute altitude, il faudra également encore s’attendre à des avalanches se décrochant dans la neige ancienne et pouvant atteindre une grande ampleur dans le courant du printemps.
Classification climatologique ¶
Beaucoup de régions de haute altitude étaient déjà enneigées en octobre en raison d’une météo souvent plus humide et plus fraîche. Les mois d’hiver de novembre à mars étaient ensuite caractérisés par une alternance de périodes très douces et de périodes froides, mais aussi par des périodes avec des précipitations abondantes. C’est ainsi que près de deux douzaines de stations situées au nord de la crête principale des Alpes ont enregistré les plus grandes sommes de neige fraîche pour un mois de janvier depuis 1968. Les valeurs moyennes pour les cinq mois de novembre à mars des stations de MétéoSuisse donnent pour l’ensemble de la Suisse des températures supérieures aux données moyennes. Les précipitations qui y ont été mesurées étaient clairement supérieures aux valeurs moyennes uniquement dans le Sottoceneri, dans le centre des Grisons, en Haute-Engadine et dans les vallées du sud des Grisons.
Les quantités de neige fraîche dépendent moins des valeurs moyennes que de la combinaison de précipitations et de températures suffisamment froides. Depuis début décembre jusqu’à la mi-mars, plusieurs épisodes avec des combinaisons de ce genre ont donné lieu à des quantités parfois assez importantes de neige fraîche jusque dans les bas-fonds des deux côtés des Alpes. En dessous de 2000 m, les sommes de neige fraîche étaient supérieures aux valeurs moyennes, sauf sur l’ouest du Plateau. Des stations telles que Samedan, Santa Maria dans le val Müstair, Brusio dans le val Poschiavo, mais aussi Lugano ont alors reçu plus du double de neige fraîche que les quantités moyennes. Des sommes de neige fraîche plus importantes encore étaient tombées pour la dernière fois en 2009 dans le Sottoceneri et en 2013 sur le Plateau.
La somme la plus exceptionnelle de neige tombée en trois jours du 13 au 15 janvier a été enregistrée en Suisse orientale. Sur la base des périodes de récurrence calculées, ce phénomène était le plus extrême dans la zone de Coire et de la partie inférieure de la Surselva (avec des périodes de récurrence de plus de 100 ans). Avec plus de 200 cm de neige fraîche, la somme de neige tombée en 30 jours (du 13 janvier au 10 février) n’était nettement dépassée (c’est-à-dire de 60 à 100 cm) à certaines stations de Haute-Engadine que par l’hiver avalancheux de 1951.
En raison d’épisodes de foehn, de courants d’air chaud de secteur ouest et des chutes de pluie correspondantes jusqu’à haute altitude, les hauteurs moyennes de neige (de novembre à mars) en dessous de 1000 m étaient inférieures aux données moyennes dans la moitié occidentale de la Suisse – malgré des quantités de neige fraîche parfois supérieures aux valeurs moyennes. C’est ainsi, par exemple, que la station Meiringen de MétéoSuisse a enregistré une valeur de 154 % de la quantité typique de neige fraîche, mais seulement de 82 % de la hauteur moyenne de neige. En revanche, en dessous de 2000 m, les hauteurs moyennes de neige étaient supérieures à 100 % à toutes les stations dans l’ensemble des Grisons et dans le Tessin. Les écarts les plus importants des hauteurs de neige en dessous de 2000 m par rapport aux valeurs moyennes ont été observés dans les vallées du sud des Grisons (Poschiavo 300 %) et en Haute Léventine. Jusqu’à présent, l’hiver était particulièrement neigeux à basse et moyenne altitude. A haute altitude, c’est-à-dire au-dessus de 2000 m, la hauteur moyenne de neige correspond pour l’ensemble de la Suisse aux valeurs normales.
Danger d’avalanche ¶
Jusqu’à fin mars, la répartition des degrés de danger pour hiver 2020/2021 était la suivante: degré 1 (faible) 15 %, degré 2 (limité) 36 %, degré 3 (marqué) 44 %, degré 4 (fort) 4.8 %, et degré 5 (très fort) 0.1 % (cf. figure 1). Les périodes avec persistance d’un fort danger d’avalanche (degré 4) sur une grande partie du territoire étaient du 14 au 16 janvier et du 28 au 31 janvier, cette dernière période incluant également les jours avec un très fort danger d’avalanche (degré 5) dans certaines régions. Les 15 et 16 mars, le danger d’avalanche était à nouveau fort (degré 4) dans une grande partie du nord et de l’ouest.
Accidents d’avalanche et avalanches ayant provoqué des dommages ¶
Beaucoup d’accidents d’avalanche et beaucoup de victimes
Au total, depuis le 1er octobre 2020 jusqu’au 30 mars 2021, 318 avalanches ayant provoqué des dommages (matériels et corporels) ont été signalés au SLF. Parmi celles-ci, 215 (moyenne des 20 dernières années: 113) avalanches ont été déclenchées par des personnes avec au total 296 personnes touchées. Ce nombre de personnes touchées plus élévé d'environ deux tiers est nettement supérieur à la moyenne des 20 dernières années qui est de 177 personnes touchées. Le nombre d‘avalanches ayant provoqué des dégâts matériels était au 30 mars de 103 avalanches et donc légèrement supérieur à la moyenne des 20 dernières années qui est de 86 avalanches jusqu’à fin septembre; le bilan complet des dégâts matériels ne sera disponible que fin septembre.
Jusqu‘au 30 mars, 27 personnes sont mortes dans une avalanche, et une personne est encore portée disparue. Avec une augmentation de 50 %, ce nombre de victimes est, lui aussi, nettement plus élevé que la moyenne de 18 décès jusqu’à fin mars sur une période de 20 ans. Toutes les victimes étaient des adeptes des sports d’hiver qui se trouvaient en terrain non sécurisé: 11 personnes effectuaient une randonnée et 16 pratiquaient du ski hors-piste. Un accident a causé la mort de deux personnes, mais pour tous les autres accidents, on déplore une personne décédée. Un accident est survenu dans le Jura suisse, où les accidents mortels d’avalanche sont très rares (le dernier remontant à 1991).
Les raisons du nombre élevé d‘accidents d’avalanche et de tués en haute montagne peuvent être les suivantes:
- La neige ancienne fragile: Les couches de neige métamorphosées proches du sol ainsi que les couches fragiles dans la partie centrale du manteau neigeux constituaient un problème persistant et marqué de neige ancienne. La plupart des accidents graves ont eu cette cause, y compris les huit accidents mortels du 15 au 18 janvier, ce qui correspond à une concentration exceptionnelle dans le temps.
- L’abondante neige fraîche: Depuis décembre jusque début février ainsi qu’à la mi-mars, la situation était très critique non seulement pendant des jours, mais même pendant des semaines, à cause d’une succession d’épisodes de chutes de neige. Avec constamment des chutes de neige et la formation de couches de neige soufflée, dont les propriétés favorisaient la propagation de ruptures, le problème de la neige ancienne était à chaque fois réactivé.
- Les grandes avalanches: Les avalanches déclenchées dans la neige ancienne étaient souvent grandes et parfois même très grandes.
- Un nombre accru d’accidents en hors-piste: Plus de la moitié des accidents mortels se sont produits en zone de hors-piste. Dans les statistiques pluriannuelles, les accidents mortels en terrain de randonnées prédominent cependant. Cinq accidents mortels en zone de hors-piste sont survenus par degré de danger 4 (fort). Cela correspond au schéma selon lequel, contrairement aux randonneurs, les skieurs en hors-piste sont surtout victimes par journée avec un degré de danger plus élevé.
Autres aspects:
- Le nombre d’accidents survenus au cours du week-end (surtout les samedis) était un peu plus élevé que la moyenne des 20 dernières années. Le week-end, la fréquentation de la montagne est habituellement plus élevée et donc aussi le risque général d’accidents d’avalanche.
- On ne sait pas si la pandémie liée au coronavirus a une influence sur les données de fréquentation de la montagne et le comportement à risque des adeptes des sports d’hiver.
Un bilan définitif ne sera établi qu’à la fin de l’année hydrologique (30 septembre 2021).
Bulletin d’avalanches ¶
Le bulletin d’avalanches comprend une prévision du danger d’avalanche et des informations générales sur la situation nivologique. Il s’applique aux Alpes suisses, au Jura suisse et au Liechtenstein. En hiver, la version allemande est publiée tous les jours à 17h00, les versions française et italienne à 18h00, et au cœur de l’hiver également à 08h00. Il est diffusé via www.slf.ch et l’appli White Risk du SLF.
Cet hiver, le bulletin a été publié comme suit:
- Bulletin d’avalanches quotidien à 17h00 (FR + IT 18h00): à partir du 3 décembre 2020
- Bulletin d’avalanches quotidien à 08h00: à partir du 11 décembre 2020 jusqu’au 27 mars 2021
Jusqu’à nouvel ordre, le bulletin d’avalanches est publié quotidiennement à 17h00.
En cas de fortes chutes de neige, des bulletins d’avalanches spécifiques à la situation sont publiés en été et en automne. Un avis de diffusion peut être obtenu en activant la notification Push sur l’appli White Risk.
Informations complémentaires: appli MétéoSuisse ou www.meteosuisse.ch
Contact ¶
Droits d'auteur ¶
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