AvaBlog 20. - 22. janvier 2024

Les chutes de neige abondantes de la semaine précédente sont tombés sur une surface de neige ancienne meuble ayant subi une métamorphose constructive à grains anguleux et sur du givre de surface (cf. blog de la semaine précédente). Le vendredi 19 février, les opérations de minage de sécurité ont donné de bons résultats et certaines avalanches ont également été déclenchées à distance. La question s'est posée de savoir si un problème de neige ancienne se développait, raison pour laquelle nous revenons brièvement sur l'activité avalancheuse du week-end du 20 et 21 janvier (photos, photo 1).

La neige fraîche de la semaine dernière a été transportée par le vent généralement modéré de différentes directions au cours du week-end. Les accumulations de neige soufflée qui en ont résulté n'étaient généralement pas grandes, mais elles étaient présentes à toutes les expositions. La neige fraîche et la neige soufflée se sont déposées sur une surface défavorable de neige ancienne, raison pour laquelle le problème d'avalanche était également mentionné comme problème de neige ancienne dans le bulletin avalanches. Le samedi, avec un danger d'avalanche marqué (degré 3) dans l'ouest et sur le versant nord des Alpes, on s'attendait à un risque élevé de déclenchement et potentiellement à de grandes avalanches de neige sèche. Comme l'indiquaient les retours d’observations, le potentiel de déclenchement des avalanches était parfois élevé, mais en revanche les tailles des avalanches n'étaient généralement que petites, parfois de taille moyenne. Quelques avalanches de taille moyenne ont été signalées dans le Bas-Valais et dans la région du Gothard ; il y a eu très localement des avalanches qui se sont décrochées dans les couches relativement profondes du manteau neigeux (cf. galerie de photos ci-dessus). Le dimanche également, quelques avalanches, généralement petites, ont encore été déclenchées par des personnes (photo 1).

Il y a plusieurs raisons potentielles pour lesquelles les avalanches ne se sont pas déclenchées plus souvent dans la couche superficielle constituée la semaine précédente. Laquelle de ces raisons a été déterminante ou s'il s'agit d'une combinaison de raisons n'est pas claire.

• Manque d'aplat des couches fragiles : le vent a érodé la couche superficielle par endroits avant les chutes de neige, de sorte qu'elle n'était plus présente de manière continue sur de grandes superficies.
• Propriété des couches fragiles : la couche proche de la surface n'était pas aussi fortement métamorphosée que prévu (les cristaux anguleux étaient plus petits que prévu) et la propagation de la rupture n'était donc pas aussi simple.
• Propriété de la plaque de neige : la couche de neige fraîche ou de neige soufflée au-dessus de la couche fragile avait des propriétés qui ne favorisaient pas la propagation de la rupture. Cela peut être dû au fait que la plaque de neige était trop dure, trop molle, trop mince ou simplement pas assez présente sur toute la surface.

Pour qu'une situation de neige ancienne soit prononcée, il faut donc que plusieurs facteurs soient réunis. Heureusement, ces conditions ne semblaient pas réunies le week-end dernier, de sorte que la situation était généralement plus favorable que ce qui avait été prévu au préalable.

Au cours du week-end, 20 avalanches ont été déclenchées par des personnes, et onze d'entre elles ont été touchées. Il n'y a pas eu de personnes entièrement ensevelies et aucun accident mortel d'avalanche ne s'est produit.
Outre ces avalanches, quelques avalanches de glissement se sont également produites au cours du week-end (galerie de photos). Après le départ d'une avalanche de glissement le dimanche soir dans la région de Lenzerheide, une recherche de sécurité a été effectuée qui s'est heureusement révélée négative (c'est-à-dire sans ensevelissement de personnes).